Amélioration de la chaîne de valeur du sésame au Soudan

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Date de début 
01/10/2018

Amélioration de la chaîne de valeur du sésame au Soudan

Ce projet visait à accroître les revenus des acteurs de la chaîne de valeur du sésame du Soudan grâce au renforcement de leur capacité de respecter les prescriptions concernant la qualité et l'innocuité des produits alimentaires destinés à l'exportation vers des marchés haut de gamme tels que ceux du Japon, de la Corée et de l'Union européenne.

Le projet mettait l'accent sur les petits agriculteurs des États du Kordofan du Nord et d'Al Qadarif, et contribuait à la diversification des exportations de l'industrie non pétrolière tout en améliorant la qualité et l'innocuité du sésame.

L'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) facilite les liens commerciaux entre le Soudan et le marché international – 20 janvier 2022.

Contexte 

Le secteur agricole du Soudan est primordial pour la diversification de l'économie; il représente un tiers de l'économie du pays et emploie plus de 80% des ménages. Cependant, les exportations de sésame se limitent aux pays de la région – Arabie saoudite, Égypte, Syrie, Liban et Jordanie – et à la Chine, car le produit n'a pas satisfait aux normes phytosanitaires des marchés haut de gamme tels que ceux du Japon, de la Corée et de l'Union européenne. Cela était dû à l'infestation par des organismes nuisibles, à la contamination microbiologique et au non‑respect des niveaux de résidus de pesticides dans les produits finaux. Plus particulièrement, les principales raisons du rejet des produits étaient les traces d'aflatoxines, de salmonelle, et de produits chimiques agricoles faisant l'objet de restrictions.

Le projet a mis l'accent sur la réduction des lacunes SPS en renforçant les capacités des acteurs tout en consolidant les services de contrôle et en modernisant les moyens d'action des laboratoires. Cela accroîtra la capacité du Soudan à fournir des graines de sésame sûres et de qualité à plusieurs marchés d'exportation.

Résultats 

Amélioration de la conformité avec les mesures SPS et de la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles

  • Le projet a utilisé l'approche des champs‑écoles des producteurs afin de former les agriculteurs ciblés aux bonnes pratiques agricoles et à la conformité avec les mesures SPS. Six champs‑écoles des producteurs ont été créées. Plus de 400 agriculteurs, dont 40% de femmes, et 50 responsables de la manutention après récolte du sésame du Kordofan du Nord et d'Al Qadarif ont été formés à la préparation de la terre et à l'utilisation des semences améliorées et à la lutte contre les plantes adventices.

  • L'approche des champs‑écoles des producteurs renforçait l'échange de connaissances et d'expériences entre les groupements d'agriculteurs, contribuait à créer des liens solides entre les chercheurs, les vulgarisateurs et les agriculteurs, mettaient en relation les agriculteurs, les commerçants et les entreprises exportatrices.

  • Trente vulgarisateurs ont été formés en tant que formateurs spécialistes des bonnes pratiques agricoles ainsi que des bonnes pratiques d'hygiène et 11 agents chargés de la réglementation ont été formés conformément à la norme ISO 17020, qui explicite les prescriptions en matière d'inspections sanitaires et de sécurité.

  • Quatre ateliers ont été organisés en fonction des besoins des acteurs et ont porté sur l'Accord sur SPS de l'OMC, les points d'information SPS, l'analyse des risques SPS, et la gestion des pesticides. Ils visaient à renforcer les connaissances ainsi que les compétences des fonctionnaires gouvernementaux et des experts en matière de questions relatives aux SPS et d'assurance de la qualité.

Examen de la législation sur les végétaux et du système de contrôles à l'exportation du Soudan

  • En coopération avec l'Organisation nationale de la protection des végétaux (ONPV), le projet a soutenu un examen détaillé de la législation phytosanitaire du Soudan en vue d'identifier les lacunes et de formuler des recommandations pour l'améliorer. Une proposition de système de contrôles l'exportation a été élaborée et communiquée au gouvernement. L'objectif était d'identifier les lacunes en matière de contrôle de la qualité et d'améliorer la coordination multipartite entre les organismes gouvernementaux et le système d'infrastructure qualité en adoptant une approche fondée sur les risques.

Établissement de liens commerciaux aux niveaux local et international

  • Une rencontre entre entreprises a mis en relation 24 producteurs de sésame soudanais et 27 acheteurs du Japon, de la Corée du Sud, de l'Union européenne et du Moyen‑Orient. Les producteurs et les acheteurs ont envisagé des possibilités d'améliorer l'accès aux marchés et d'accroître les recettes d'exportation.
  • Un répertoire d'acteurs de la chaîne de valeur du sésame, comprenant 200 agriculteurs provenant tous des États du Kordofan du Nord et d'Al Qadarif, ainsi que des responsables de la manutention après récolte, des centres de vente aux enchères et des transporteurs, a été mis en place pour aider à constituer un réseau national.

Accroissement des possibilités d'exportation grâce à la conformité avec les mesures SPS et d'autres normes de sécurité

  • Huit guides pratiques destinés aux agriculteurs, aux responsables de la manutention après récolte et aux exportateurs ont été élaborés. Ces derniers portaient sur les activités après récolte, le transport, l'extraction de l'huile, la traçabilité et le respect des règles du marché. L'objectif était de consolider et de diffuser les connaissances, ainsi que de promouvoir les meilleures pratiques à chaque étape de la chaîne de valeur du sésame en vue d'assurer la qualité du produit.

  • Un système de traçabilité fondé sur des documents papier a été élaboré, qui est inclus dans les guides, pour garantir que les transactions entre les acheteurs et les vendeurs sont enregistrées et que les lots sont identifiables et différenciables. Seize entreprises ont été formées à la mise en œuvre du système de traçabilité.

Recommandations 

Les approches de formation participatives, comme les champs‑écoles des producteurs, sont particulièrement efficaces pour ce qui est de renforcer et de transférer les compétences. Cependant, les agriculteurs doivent pouvoir accéder aux intrants agricoles améliorés. Pour aider les agriculteurs à avoir accès à ces intrants, il est nécessaire de forger des partenariats avec les institutions de micro finance locales et d'autres fournisseurs de services.

Dans les sociétés où il est difficile de pratiquer la mixité entre les agriculteurs/formateurs et les agricultrices/formatrices dans le cadre des formations, des formations destinées uniquement aux femmes devraient être prévues. Il est également primordial de comprendre les incitations et les besoins afin que les formateurs puissent continuer à dispenser les formations. Intégrer les formateurs dans des institutions existantes pourrait favoriser une approche plus durable, tandis que les formations en ligne pourraient élargir leur portée et permettre d'économiser des ressources.

Compte tenu de la faiblesse des liens verticaux entre les divers acteurs de la chaîne de valeur, les agriculteurs ou d'autres acteurs ne sont généralement pas incités à investir dans la mise en œuvre de mesures d'assurance qualité et de bonnes pratiques. Il y a donc lieu de renforcer les liens et de promouvoir la collaboration au sein des chaînes de valeur agricoles pour obtenir des niveaux élevés d'assurance qualité et de traçabilité. En favorisant le sentiment d'une responsabilité commune et en encourageant tous les acteurs à privilégier la qualité, toute la chaîne de valeur peut prospérer, ce qui profite non seulement aux acteurs individuellement, mais aussi aux consommateurs qui comptent sur des produits agricoles sûrs et fiables.

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Reference Number 
STDF/PG/435
Statut 
Terminé
Valeur du projet (US$) 
1,281,189
Contribution STDF (US $)  
904,989
Bénéficiaires 
Soudan
Entités de mise en œuvre 
Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI)
Organismes associés 
Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
Ministry of Agriculture and Forestry (MOAF), Sudan
Ministry of Industry (MI), Sudan