Le projet visait à améliorer la compétitivité des exportations des petites et moyennes entreprises du Tadjikistan, en particulier dans les secteurs de l'abricot et du miel. Le projet portait sur l'amélioration des pratiques concernant l'innocuité des produits alimentaires dans ces chaînes de valeur à travers une meilleure compréhension et gestion des médicaments vétérinaires, des pesticides et d'autres contaminants. Cela devait réduire les risques de contamination dans les produits alimentaires transformés et améliorer la qualité et l'innocuité des produits alimentaires.
Le secteur agricole du Tadjikistan emploie environ 64% de la population du pays et représente 28% du PIB, ce qui le rend important pour la croissance économique globale. Avec l'appui des pouvoirs publics, le secteur des fruits et des légumes a connu une croissance au cours de la dernière décennie. Les principaux marchés d'exportation pour les produits alimentaires et agricoles sont la Russie, la Turquie et d'autres pays d'Asie centrale.
Des conditions climatiques propices, un bon approvisionnement en eau et un sol fertile rendent possible la production de fruits et de légumes de qualité, en particulier dans la région septentrionale de Sughd et dans la région méridionale de Khatlon. Hormis les fruits (abricots, pêches, pommes, citrons et cerises), les agriculteurs du pays cultivent des amandes, des pistaches, des oignons et du coton.
Malgré ces conditions favorables, les petites et moyennes entreprises étaient confrontées à des obstacles au commerce considérables dus au non‑respect des limites maximales de résidus. Bien qu'un cadre réglementaire de base pour les normes SPS soit en place, les produits agricoles du Tadjikistan ne sont souvent pas conformes aux normes internationales du fait du manque de ressources financières, de capacités et d'organisation.
Ce projet visait, via l'intégration des meilleures pratiques régionales et internationales lors de l'utilisation durable et efficace des médicaments vétérinaires et des pesticides, à permettre aux secteurs de l'abricot et du miel de reconquérir des marchés et d'accéder à de nouveaux marchés grâce à l'amélioration de la surveillance des limites maximales de résidus.
Mise en place et opérationnalisation d'un système de réglementation des médicaments vétérinaires, des pesticides et d'autres contaminants
- Le Tadjikistan a élaboré son premier plan national de surveillance des résidus pour le miel et les abricots, en vue de surveiller les résidus de médicaments vétérinaires, de pesticides et d'autres contaminants. Les activités de contrôle en laboratoire menées dans le cadre du projet ont mis exergue les améliorations en cours concernant la réduction des niveaux de substances nocives dans le miel et les abricots.
Renforcement des capacités pour un emploi sûr des médicaments vétérinaires, des pesticides et d'autres contaminants
- Une base de données a été créée et contient des renseignements sur tous les médicaments vétérinaires et pesticides enregistrés au Tadjikistan, de même que sur les substances utilisées par les producteurs. Cette base de données sous‑tend le nouveau plan de surveillance et fournit les renseignements nécessaires à l'extension de l'utilisation de produits autorisés. Les fonctionnaires du Tadjikistan ont également proposé 11 nouvelles limites maximales de résidus, à travers une modification de la législation, pour la production de miel.
- Plus de 300 apiculteurs et cultivateurs d'abricots ont pris part à une formation sur l'utilisation correcte des pesticides et des médicaments vétérinaires. Par ailleurs, 30 conseillers en sécurité sanitaire des produits alimentaires et formateurs locaux ont bénéficié de nouvelles connaissances sur les systèmes de contrôle des produits alimentaires fondés sur les risques et les mécanismes de surveillance, ce qui a permis de constituer un vivier d'experts dans le pays.
La pandémie de COVID‑19 a gravement restreint les possibilités de mettre en place des relations de travail étroites entre les organisations au Tadjikistan et l'équipe de mise en œuvre du projet. Cela a posé des difficultés en matière de communication, ce qui a accru le besoin de préparation d'un dispositif d'intervention et a ralenti la mise à exécution. Bien qu'il soit possible de faire beaucoup de choses à distance, les voyages restent essentiels pour instaurer la confiance et de bonnes relations de travail.
L'analyse des acteurs effectuée au début du projet a contribué à l'identification de nouvelles possibilités de tirer parti de partenariats en vue d'obtenir de meilleurs résultats et d'assurer une cohérence plus importante avec d'autres travaux en cours. En se fondant sur cette analyse, les acteurs du projet ont identifié les moyens de collaborer avec d'autres projets financés par les donateurs. Cela a créé des synergies et a assuré une utilisation efficace des ressources.
La description du transfert de connaissances lors des activités de formation sous forme de guides ou manuels faciles à utiliser constitue une ressource utile à l'appui du transfert de connaissance et de l'apprentissage en cours.